Près de 1250 associations ont répondu l’an passé au questionnaire adressé par l’Observatoire des pratiques de l’Usep. Éléments d’analyse.

Quels grands enseignements tirer des résultats de l’enquête ?

La variété des 8712 associations, et l’écart qui peut parfois exister entre les orientations nationales et la réalité du terrain.

Parmi les associations, la différence particulièrement nette entre celle qui sont uniquement engagées en temps scolaire et celles qui proposent une pratique extra-scolaire, même ponctuelle : leur vie associative est plus riche, elles se rapprochent davantage de nos souhaits.

Le manque de lien avec les collectivités et les clubs locaux est patent : lorsqu’elles ont connaissance d’un projet éducatif territorial (PEdT), seulement 9% des associations y sont présentes. Et seulement 11% investissent le temps périscolaire. Comment s’étonner que l’Usep reste assimilée à l’école et ne soit pas considérée comme une association sportive à part entière, susceptible d’aller solliciter une subvention municipale ?

L’enquête souligne également la faible utilisation des outils pédagogiques et pratiques nationaux. Les réglettes de l’Attitude Santé ne sont connues que de 40% des répondants.

Enfin, la rencontre sportive-associative est progressivement mise en place : participation des enfants à l’organisation, continuum avant-pendant-après, dimension inclusive… Mais 46% conçoivent d’abord l’Usep comme « une pratique sportive complémentaire de l’éducation physique et sportive » : une définition datée, qui oublie notre dimension associative.

Qu’apprend-on de la vie quotidienne des associations ?

Elles sont désormais 23% à regrouper plusieurs écoles, et 75% des secteurs Usep tiennent une assemblée générale. Surprise : 15% des rencontres ne sont ni départementales ni de secteur. Sont-elles purement locales ou réunissent-elles des classes d’une même école ? Elles n’apparaissent dans aucune statistique nationale.

Le problème du coût des transports est souligné par 32% des associations, ce qui peut expliquer qu’elles privilégient les rencontres de proximité. Autres chiffres : l’Usep est mentionnée dans 69% des projets d’école, mais seulement 31% des associations ont un projet spécifique.

Enfin que les parents ne sont significativement présents qu’au sein de 12% des associations. Mais une sur quatre organise des rencontres communes avec les collèges : cela semble beaucoup.

 Les associations sont-elles à l’unisson des valeurs prônées par l’Usep ?

Oui, dans la mesure où elles mettent en avant le rôle de l’enfant, ce qui nous différencie de la pratique en club. La santé et l’éducation au développement durable sont souvent abordées sur les rencontres, même si cela va rarement au-delà d’un travail sur l’alimentation et du tri des déchets. Cela dit, c’est bien l’activité sportive qui reste le cœur de notre action, et il n’est pas toujours possible de tout conjuguer.

L’association Usep, réalités du terrain